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Comment choisir votre première planche de longboard pour débuter ?
On fait le point ensemble sur les points essentiels à connaitre pour faire votre choix : discipline, shape, montage, taille, etc.
La taille
On parle beaucoup de taille quand on doit choisir une longboard. Il existe de nombreuses tailles, incluses entre 30 et 50" environ, et c'est assez compliqué de choisir une planche en ne se fiant qu'à ce paramètre. En général, la taille des plateaux est d'ailleurs parfaitement adaptée à la discipline à laquelle le plateau se destine.
Pour vous aider dans le choix de la taille, nous pouvons énoncer quelques généralités :
- Plus la planche est longue, plus elle est stable et nécessite d'espace pour tourner. Important quand on monte une planche pour la ville.
- Plus la planche est courte, plus elle est maniable et légère à transporter ou à soulever. C'est vrai aussi pour faire des tricks comme les Ollies.
- Les planches longues et larges offrent plus de place pour les pieds (pour le Dancing par exemple).
- En dessous de 30", les planches sont considérées comme très petites pour un gabarit adulte.
- La plupart des modèles de plateaux sont compris entre 33 et 40".
Le shape et le montage
Par shape, on entend la forme générale du plateau. La manière de monter les trucks a aussi un impact majeur sur les performances. Ici, on va évoquer les caractéristiques principales que l'on retrouve sur les planches de longboard, et leur utilité.
Pintail : c'est la forme classique qui ressemble à un surf. Un shape réservé aux boards de balade.
Drop-through : c'est un type de montage qui consiste à fixer le truck par le dessus du plateau. Le plateau est lui-même troué pour permettre un montage "au travers". Ce montage permet de gagner quelques centimètres pour rabaisser la planche.
Top Mount : c'est le montage traditionnel, comme en skate, avec le truck fixé sous le deck.
Symétrique : il fallait suivre en cours de géométrie ! Ca veut dire que le plateau est identique des deux côtés. L'inverse est directionnel.
Pendulaire : un plateau est pendulaire quand il dispose de décrochés qui lui permettent de se rapprocher du sol en son centre. C'est encore une manière de gagner en stabilité en rabaissant le centre de gravité.
Wheelbase : C'est l'écart entre les deux axes de trucks, aussi appelé l'empattement, ou écartement.
La discipline
Si vous débutez le longboard, vous avez certainement une idée de la discipline vers laquelle vous allez vous orienter. Si vous avez un doute, résumons les différentes possibilités qui s'offrent à vous :
- Le Cruising ou la balade : le cruising, c'est le fait de se déplacer, de se balader avec sa longboard. Toutes les planches permettent de cruiser, mais certaines offrent des avantages que d'autres n'ont pas.
- Le Carving : là, il s'agit d'enchainer les virages pour créer un max de sensations tout en contrôlant sa vitesse en descente, comme en snowbard. Peut aussi se pratiquer sur le plat.
- Le Dancing et le Freestyle : c'est un peu le côté artistique du longboard. Des figures de freestyle un peu comme en skate de street, et des mouvements sur le plateau qui se rapprochent d'une danse !
- La Descente, ou Downhill : Les longboardeurs de DH cherchent à aller le plus vite possible, pour les sensations fortes ou pour la course.
- Le Freeride : il s'agit d'une variante plus libre de la descente qui consiste à s'amuser, notamment en envoyant des gros slides.
- Le Long Distance Pushing (LDP) et le Pumping : pour ceux qui roulent longtemps, pour le voyage, ou pour s'amuser à avancer sans pousser en pompant avec sa planche.
Bien entendu, on peut débuter le longboard sans se spécialiser dans une discipline en particulier. Il existe des planches qui permettent de goûter à différents styles pour se faire une idée.
Le Cruising
Comme dit plus haut, on peut se balader avec tous types de planches.
Nénanmoins, on recommande généralement d'éviter les "pures" boards de Descente, de Dancing et de Freestyle qui sont soit trop longues, trop rigides ou trop techniques.
La plupart du temps, on oriente les néophytes vers une longboard drop-through, un pintail, ou un cruiser.
Les cruisers sont des petites planches, à mi-chemin avec un skateboard, très maniables, mais dotées de grandes roues tendres qui permettent de rouler sur tous types de terrain. Très pratiques pour les déplacements urbains, ils sont en revanche trop courts et instables pour pratiquer la vitesse ou pour rouler longtemps confortablement.
Les pintails sont des planches qui ressemblent à des Surfs, souvent longs. Ils sont associés à la balade et offrent souvent un feeling très smooth pour cruiser "à la cool". Les pintails peuvent avoir un plateau assez flex, pour faire un peu de pumping, et ils offrent beaucoup de place pour les pieds. Montés Top-Mount, ils sont en revanche inadaptés pour faire de la vitesse, et l'absence de kicktails les rend inutilisables pour le freestyle.
Dans les longboards drop-through, on réunit toutes les planches dont les trucks sont montés au travers du plateau. Ce montage permet de gagner en stabilité en rabaissant le centre de gravité. Ces planches permettent de prendre de la vitesse sans se faire peur et permettent de conserver plus facilement la vitesse et de limiter les efforts à la poussée. Le montage drop-through empèche en revanche les trucks de prendre trop d'angle. Un Drop through peut être utilisé comme première planche pour commencer à rouler, à prendre de la vitesse en descente, et apprendre les slides.
Le Carving
En carving on cherche à prendre des virages, à haute vitesse ou sur le plat, en maitrisant sa courbe, dans le but de prendre des sensations en enchainant les virages, ce qui permet aussi de maitriser sa vitesse en descente, un peu comme en snowboard.
Pour le carving, on va s'intéresser de plus près au plateau, aux roues et aux trucks.
Au niveau des trucks, on opte généralement pour des modèles à grand angle (50° et +) qui permettent d'incliner plus facilement et qui offrent plus d'amplitude dans les virages.
Pour les roues, on va privilégier des modèles pas trop dures à fort rebond, avec une finition qui accroche.
En ce qui concerne le plateau, de nombreux choix s'offrent à vous et peuvent faire varier grandement l'expérience. En général, on évite juste les plateaux très raides (réservés à la descente), mais on peut opter au choix pour une planche assez longue ou un deck de Dancing, ou plutot courte, en pintail, en drop through ou même avec un shape typé cruiser.
Le Dancing et le Freestyle
On associe généralement ces deux disciplines et les planches dédiées sont souvent très typées et facilement reconnaissables. Pour faire des figures de Dancing, on privilégie les plateaux assez longs et stables, et assez larges. Pour le Freestyle, on veut des kicktails pour popper des tricks, et pourquoi pas quelques renforts pour prolonger la durée de vie de la planche.
Toutes les boards de Dancing/Freestyle répondent à ces besoins en plus de proposer souvent différentes possibilités de wheelbase, pour adapter son écartement en fonction de sa discipline.
La Descente ou Downhill
Peut être la discipline la plus médiatisée. Les longboardeurs downhill se reconnaissent facilement avec leur combis de cuir et leurs casques intégrals. La Descente, c'est la recherche de la vitesse, notamment pour la Race, pour la compétition.
Les planches de Downhill sont donc souvent les plus techniques et elles sont particulièrement typées : pas très longues (souvent moins de 40"), elles sont très rigides pour conserver un max de contrôle et de réponse, avec du concave pour verrouiller les pieds sur le deck. Les longboards de descente complètes sont équipées de trucks à angle réduit (40°- 44°) pour encore plus de contrôle dans les courbes, avec des bushings plus larges. Le tout est monté soit avec des roues très larges et tendres pour accrocher en toute situation, soit avec des roues poyvalentes qui permettent aussi de slider pour réguler sa vitesse.
Le Freeride
Le Freeride consiste aussi à dévaler les pentes, mais sans notion de compétition. Le Freeride, c'est aussi se balader dans les rues et sur la route pour tirer partie de l'environnement et envoyer des gros slides pour un max de sensations.
De nombreuses planches permettent de faire du freeride, mais on s'oriente souvent vers une planche de descente, munie de roues de slide. Certaines planches courtes et réactives, sont aussi équipées de roues larges pour rouler facilement qui disposent d'une finition déglaçée, pour déclencher des slides sur demande.
Pour le Freeride, on évite les planches longues et pataudes, les decks avec beaucoup de flex qui sont incontrolables, et les roues tendres et larges impossibles à faire décrocher.
Le Long Distance Pushing et le Pumping
Nous avons choisi de réunir les deux disciplines même si elles sont assez différentes.
Le Long Distance Pushing (LDP), c'est la discipline de ceux qui roulent longtemps, ceux qui partent en trip et qui veulent une board confort, avec le moins d'efforts possible pour pousser et entretenir sa vitesse.
Le Pumping, c'est une discipline qui consiste à pomper dans chaque virage en appuyant sur son deck pour relancer et avancer sans pousser.
Dans les deux cas, on cherche des boards qui roulent facilement, et avec lesquelles on peut avancer rien qu'en pompant.
Sur ce genre de planches, le plateau est souvent flex, pour bénéficier de l'effet rebond qui permet de pomper plus facilement et pour absorber les défauts de la route et rouler en confort. On retrouve, entre autre, dans cette catégorie des plateaux pendulaires avec un décroché (et montage drop through) qui permet de rabaisser le centre de gravité et de conserver plus facilement sa vitesse tout en facilitant (encore une fois) la poussée.
Les boards de LDP et Pumping sont montées avec des roues larges et tendres, avec du rebond, pour aborder tous types de revêtements, optimiser la vitesse max et faciliter le pumping.